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Lecture de L'Eté 80 de Duras à Trouville le 4 octobre 2016

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Maud Andrieux fera une Lecture de L'Eté 80 de Marguerite Duras le dimanche 4 octobre 2015 à 14h30 dans le cadre des Rencontres Marguerite Duras à Trouville sur Mer.

L’Eté 80 est l’image fidèle de la mer, une photographie où les vagues arrivent les unes après les autres, s’entremêlent, se dépassent, déferlent. Peut-on considérer que L’Eté 80 est du journalisme? C’est du journalisme essentiellement durassien, un exercice d’intertextualité parfaitement réussi, issu d’un geste simple, extrêmement simple, mais régulier, celui de regarder la mer et le monde pendant trois mois. Le résultat ? « Peu de gens ont écrit sur la mer comme je l’ai fait dans L’Eté 80. Voilà, c’est ça : la mer dans l’Eté 80, c’est ce que je n’ai pas vécu. C’est ce qui m’est arrivé et que je n’ai pas vécu, c’est ce que j’ai mis dans un livre parce que ça ne m’aurait pas été possible de le vivre. Toujours ce passage du temps dans toute ma vie. Dans toute l’étendue de ma vie ». Ce livre est formé de dix séquences « venues d’ailleurs » . Une femme à sa fenêtre. Une chambre en Normandie. Une plage mouillée de pluie. Les colonies de vacances sont de sortie. Sur la plage, un enfant en retrait : on lui raconte l’histoire du requin Ratekétaboum. Un cerf-volant s’envole. Et pendant ce temps, le film du monde défile : l’Afghanistan rayé de la carte ; Gdansk, mot-magique de la révolte et de l’espoir ; en Ouganda, les images de la faim ; Nixon assiste aux obsèques du shah ; en Iran, en URSS, les homosexuels sont condamnés ; le pétrodollar flambe. Ce pourrait être un été comme les autres. Mais le regard de l’écrivain est là. Il vibre, s’étonne, s’émeut, parle à la première personne.

(Extrait Thèses Universitaires Lyon 2)

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