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Spectacle Apostrophes / Duras-Pivot / Sylvie Leveillard et Claude Gallou / Intime Compagnie les jeudi 13 et vendredi 14 avril 2017 à 20h

duras pivot.pngLe 28 septembre 1984 Bernard Pivot reçoit Marguerite Duras en direct dans sa célèbre émission Apostrophes. Un moment unique à propos duquel l’écrivain dira : « On était retourné au premier état de la relation humaine, celui de la curiosité de l’autre ». Sur le plateau une table, deux fauteuils, des livres, des fiches. Assis là, enveloppés dans une lumière franche, un comédien et une comédienne une heure durant vont interpréter cette rencontre et partir à la recherche de la qualité de cet échange. Ce spectacle donne accès à la parole singulière, étonnante, émouvante et parfois choquante de Marguerite Duras. Ecouter les mots de Marguerite Duras, c’est peut-être aussi entendre ce qu’elle n’a pas écrit, ou comprendre autrement ce que nous avons lu.

Ecrire, c’est croire que tout n’a pas été dit et que ce qui a été dit aurait pu l’être autrement, mieux même.

Bernard Pivot

Je ne comprends pas toujours très bien ce que je dis, ce que je sais c’est que c’est complètement vrai.  

Marguerite Duras

Lors de cet entretien, Marguerite Duras à 70 ans et deux mois plus tard, elle recevra le prix Goncourt pour l’Amant. Une table, deux fauteuils occupés par les acteurs, des livres, des fiches et le public comme un plateau de télévision. C’est important de retrouver la notion d’intimité, c’est pourquoi nous ne jouons que devant un nombre restreint de spectateurs explique Claude Gallou, instigateur du projet et interprète du rôle de Bernard Pivot. Sylvie Léveillard joue juste, avec ses grosses lunettes et son pull à col roulé, elle campe une Marguerite Duras plus vraie que nature avec son phrasé particulier et ses hésitations avant de répondre aux questions pertinentes de son interlocuteur. Elle parle de la douleur et de la solitude de l’écrivain, elle raconte l’Indochine, décrit l’amant chinois, relate la folie de sa mère et la violence de son frère aîné. Elle parle aussi de l’alcool qui, juste avant qu’elle n’écrive l’Amant, l’a conduite à l’hôpital, en cure de désintoxication. On entend le silence respectueux du public devant la complicité évidente des deux acteurs, leur confiance mutuelle. Presse: Gérard Steinmetz, corr. NR - Onzain 09/11/2015

Avec Sylvie Leveillard et Claude Gallou

Mise en scène Claude Gallou

Représentations Jeudi 13 & Vendredi 14 avril à 20h

Ouverture des portes 19h30

 

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