Pourquoi que chacun il la viderait pas, sa poubelle ? Pourquoi faut-il qu’il y en ait qu’une seule qui vide les chiures de cinquante autres ?… Ainsi s’exprime, en prose délicate, la maléfique Mme Dodin, notre concierge. Nous la suivons l’œil collé au carreau de la fenêtre pour l’apercevoir vociférer. Chaque matin, elle sort les poubelles du 5 de la rue Sainte-Eulalie. Elle déteste ça et nous le rend bien : en bonne sexagénaire autoritaire elle tyrannise ses locataires à grands coups de beuglements injurieux qui hantent les échos de la cour d’immeuble. Mais Mme Dodin, cette concierge peu ordinaire, a dans son ordinaire condition, un secret bien loin de ses égosillements menaçants : elle est amoureuse de Gaston le balayeur du quartier. Véritable ode aux petites gens, cette pièce, adaptée d’une nouvelle de Marguerite Duras, nous fait voyager entre la poésie de la simplicité, et la drôlerie de la cruauté.
Romain Arnaud-Kneisky, le metteur en scène, débute sa formation artistique au Théâtre du Chêne Noir et au Conservatoire d’Avignon. Après des études à l ’ESAD, il participe à une vingtaine de créations dont : Harold et Maude, Le Malade Imaginaire, Pour un oui ou pour un non, Le Bain de JL Lagarce, Carapaces de Christian Siméon, Love ans Information. En 2014 il participe à la création du Lophophore Cie et met en scène Les Règles du Savoir-Vivre dans la Société Moderne.
Pauline Phélix, comédienne, originaire de Duras (détail qui mérite, pour une fois, d’être évoqué) et titulaire d’un master en études théâtrales (Paris III/Sorbonne Nouvelle), Pauline Phélix est également diplomée en Art Dramatique au conservatoire du XIVe arrt de Paris (N. Bé- cue), ainsi qu’en Art de la Marionnette au conservatoire d’Amiens (Sylvie Baillon). Désormais, elle joue dans plusieurs spectacles comme Les Règles du savoir-vivre dans la Société Moderne de Jean-Luc Lagarce, Tandem et Antigone ainsi qu’en tant que marionnettiste au sein de la compagnie Xzart en France et à l’étranger.
Jonathan Bablon, scénographe, est un artiste plasticien diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Tour s en 2011. Depuis il développe ses créations au sein de différentes expositions individuelles et collectives (CAC La Rochelle/ ESBA Tour s/ Koon Gallery New Delhi/ L’Annexe de Saint Avertin...) ainsi qu’un travail de décorateur pour le cinéma et la télévision. Il participe également à la construction et/ou conception de scénographies pour diverses compagnies théâtrales (Les passeurs d’ondes, Théâtre 13, Compagnie des Perspectives). La scénographie de Mme Dodin est sa seconde collaboration avec la compagnie Le Lophophore.
Mise en scène: Romain Arnaud-Kneisky
Scénographie: Jonathan Bablon
Comédienne: Pauline Phélix
Spectacle le Samedi 22 à 20h & le Dimanche 23 à 16h
Ouverture des portes 19h30 et 15h30
Un homme et une femme se sont aimés, beaucoup, longtemps, intensément. Ils ont alors fait comme tout le monde, ils se sont mariés, ils se sont installés, et puis voilà, ils ont été arrachés l'un à l'autre par les mauvaises forces de la passion. Deux ans après, les voici à nouveau réunis pour le dernier acte de leur séparation, celui du jugement de divorce. La nuit tombée, hasard ou coïncidence, ils se retrouvent dans l'intimité du bar de l'hôtel qu'ils connaissent très bien pour y avoir passé de nombreuses nuits extraordinaires. Seuls dans ce lieu familier, rempli de souvenirs, ils s'interrogent, se contredisent, se confient, se répètent, sans doute pour profiter de ces derniers instants ensemble, et ainsi reculer la fin inéluctable de leur histoire.
Le 28 septembre 1984 Bernard Pivot reçoit Marguerite Duras en direct dans sa célèbre émission Apostrophes. Un moment unique à propos duquel l’écrivain dira : « On était retourné au premier état de la relation humaine, celui de la curiosité de l’autre ». Sur le plateau une table, deux fauteuils, des livres, des fiches. Assis là, enveloppés dans une lumière franche, un comédien et une comédienne une heure durant vont interpréter cette rencontre et partir à la recherche de la qualité de cet échange. Ce spectacle donne accès à la parole singulière, étonnante, émouvante et parfois choquante de Marguerite Duras. Ecouter les mots de Marguerite Duras, c’est peut-être aussi entendre ce qu’elle n’a pas écrit, ou comprendre autrement ce que nous avons lu.
Alain Vircondelet, écrivain et universitaire, est certainement de tous les chercheurs qui se sont penchés sur la vie et l’oeuvre de Marguerite Duras, le pionnier des études durassiennes en France. Premier étudiant à l’avoir fait étudier en Sorbonne (1970), auteur de la première monographie publiée sur l’écrivain (Seghers, 1972), auteur de la première biographie publiée en France et dans le monde, (Bourin /Julliard, 1992), directeur de deux Colloques internationaux de référence (Cerisy-la-Salle et ICP), Président d’honneur de l’Association Marguerite Duras fondée en 1997, et Président du prix Marguerite Duras, composé d’un jury d’exception, il lui a consacré pas moins de six ouvrages. Il est également le biographe reconnu d’Albert Camus (Prix Méditerranée de l’Essai, Fayard), de Saint-Exupéry (Prix Paris-Match, Fayard), de Séraphine de Senlis (Prix Bel Ami et Grand Prix de la Ville de Limoges, Albin Michel), de Françoise Sagan (Flammarion), de Charles de Foucauld (Le Rocher), de Blaise Pascal(Flammarion) et d’Arthur Rimbaud (Le Rocher). Tous ses travaux sont traduits en plusieurs langues.

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